Octobre 2023:
Démantèlement et évacuation de la LA BELLE de DINAN !
Historique
Il y a les épaves, peu nombreuses, qui peuvent faire le charme d’un lieu, ou de très jolies photos quand elles sont isolées et prises au soleil couchant…
En Bretagne la légende veut que les épaves meurent des coups de la mer et non pas de la main des hommes.
Mais la Rance n’est pas vraiment la mer et les bateaux ne sont plus en bois. Quand les épaves de toutes sortes s’accumulent d’années en années et que certaines deviennent de vrais dangers publics, il y a de quoi se révolter ! Certains endroits du domaine maritime sont le lieu où certains indélicats, n’arrivant pas à vendre ou à se débarrasser de leurs trop vieux bateaux sans valeur vénale, les laissent à l’abandon. Ces lieux deviennent de véritables émonctoires et la Baie de la Landriais en prenait dangereusement le chemin.
Depuis 2012, l’AABL est partie en guerre contre les épaves qui polluent notre baie.
Ce combat a été l’un des thèmes de nos Journées Européennes du Patrimoine 2017 : « Sus aux épaves », un atelier imaginé et animé par Elisabeth CACNAT qui proposait aux visiteurs de fabriquer des « Epouvantails à épaves ». Idée symbolique certes, mais qui a peut-être permis un début de prise de conscience du problème.
Le Décret n° 2015-458 du 23 avril 2015 relatif aux mesures nécessaires pour mettre fin au danger ou à l’entrave prolongée que présente un navire abandonné permet enfin aux Préfets maritimes de prendre les mesures nécessaires pour les faire évacuer.
Un autre décret permet désormais de prélever une éco-taxe sur la vente de chaque bateau neuf, aux fins d’alimenter un fond qui assure le financement de la destruction des bateaux en fin de vie.
En 2019, la déconstruction de ces bateaux est de ce fait devenue gratuite grâce à la création de la filière APER. Plus d’excuses pour laisser mourir son navire sur le territoire maritime !
Enfin, après un combat de 8 années, enfin une bonne nouvelle: la DDTM a fait procéder le 26 Octobre 2020 à l’enlèvement des 10 premières épaves polluantes ou dangereuses.
Nous en avons profité pour faire évacuer 3 épaves qui étaient sur notre AOT (autorisation d’occupation temporaire) pour la somme de 1300€. Nous vous invitons à faire un don à l’association, déductible de vos impôts sur la base de 66%, en cliquant ICI
Au printemps 2022, la DDTM a pris l’initiative de faire évacuer les dernières épaves en plastique et/ou polluantes ce qui permet de dire que nous sommes venus pratiquement à bout de notre projet.
Restait l’épave de la « Belle de Dinan », qui avait été décorée d’une magnifique pieuvre sur son flanc tribord, mais cela ne suffisait pas à faire accepter un risque de pollution majeur (fioul et amiante).
La Promesse maintes fois répétée de détruire et d’évacuer cette épave a enfin été tenue et celle-ci a été démantelée courant octobre 2023. La fin d’un combat qui a duré plus de 10 ans !
Les réactions à cette action de destruction-évacuation sont mitigées. Même si la grande majorité d’entre elles sont plutôt positives, voire très positives, un certain nombre de personnes qui pouvaient penser que la baie de la Landriais était identifiée, à tort, comme un cimetière de bateaux, regrettent la disparition de certaines de ces épaves. Il est vrai que celle du vieux thonier en bois nous chagrine tous, mais ce bateau était en « phase terminale » prêt à s’effondrer sur lui-même et devenu très dangereux et en tous cas considérée comme tel par les pouvoirs publics.
Les journaux en ont parlé, cliquer ICI pour accéder aux coupures de presse.